" J'ai commencé à donner des cours

   de danse à l'âge de 12 ans pour des

   mariages et des baptêmes. "

INTRODUCTION > LES DANSES AFRICAINES, UN HÉRITAGE CULTUREL EXCEPTIONNEL Élément essentiel du patrimoine culturel et artistique africain, les danses en Afrique sont multiples et s’appuient sur des gestes et rythmes différents. Elles révèlent la diversité et la richesse du continent et témoignent de son évolution. Les principales danses traditionnelles d’Afrique sont issues du Mali, du Sénégal, du Congo, du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de Guinée... Il existe une multitude de danses provenant des nombreuses ethnies occupant les différentes régions de chaque pays. Basée sur des pas glissés ou traînés, les danses africaines se pratique les pieds nus, les genoux fléchis et le dos en avant pour permettre de bien distinguer le mouvement de déhanché. Cette position typiquement africaine est accompagnée de frappe des mains, cris, sauts et ondulations. Inspirées par la faune, les danses africaines sont dites primitives. Selon les diverses régions et traditions, certaines danses sont basées sur la répétition du geste tandis que d’autres possèdent un large champ d’improvisation dès lors que la technique et l’enchaînement des pas est parfaitement maîtrisé. Parmi les nombreuses danses exercées en Afrique, nombreuses sont celles qui sont pratiquées lors de fêtes traditionnelles et populaires, on les appelle les danses rituelles. L’origine des danses est très variée : certaines dérivent d’une ethnie, d’un événement, d’un sentiment ou encore de croyances spirituelles (initiation, danse sacrée, incantation des morts…). Ce langage du corps, retranscrit par ses mouvements et ses gestes des émotions et sentiments qui ont une signification bien précise : la joie, la colère, la peine ou la fierté… Lorsque les danseurs frappent le sol plusieurs fois, ils expriment leur joie et s’ils se cognent le front, pas de panique,ils sont en pleine communion. Les danses de réjouissance célèbrent des événements tels que les naissances, la vie, les mariages, les récoltes… Il existe aussi des danses de séduction, d’accueil ou pour rendre hommage aux chasseurs, aux jeunes, aux hommes forts... Embarquement immédiat pour un voyage rythmé au son des djembés, au coeur de la culture africaine et de ses danses traditionnelles.

DANSES DU MALI

> DES DANSES RITUELLES

 

DANSE DES MASQUES

Couvert d’un masque sur la tête qu’ils s’échangent entre eux et les bras tendus en avant, les danseurs Dogons frappe le sol avec les pieds. Un des masques, le Kanaga, représente un oiseau. Le danseur qui le porte est protégé par celui-ci et le transforme en un autre être : ainsi il exprime à travers sa danse une prière adressée au Dieu. Lorsque le porteur du masque dirige sa tête vers le sol, il met en contact la Terre et le Ciel. Chez les Bamanan, la danse des masques s’exécute au son des djembé pour clore la fin des récoltes. Jeunes garçons et filles se retrouvent au clair de lune pour exprimer leur joie et porter les divers masques.

 

GOMBA

Le Gomba (GON = singe / BA = grand) dont la danse vise à imiter le chimpanzé, est une danse de réjouissance pratiquée par les jeunes pour la fin des récoltes mais également lorsqu’une jeune femme doit rejoindre son époux.

 

TEGUERE

Cette danse est organisée pour célébrer la pêche collective.

 

SOUMOU

Pour célébrer la fin des récoltes, les ethnies maliennes exécutent avec délicatesse des mouvements en direction du ciel et en utilisant l’espace pour célébrer leur joie. À cette occasion, les femmes se dessinent sur les pieds et les mains des motifs au henné pour danser le Soumou.

DANSES DE CÔTE D’IVOIRE

> AU COEUR DES DANSES DE RÉJOUISSANCE

 

COUPÉ DÉCALÉ

Danse majeure de Côte d’Ivoire, le Coupé-Décalé est une danse afro moderne qui s’est développée avec le mouvement Sagacité propulsé par Douk Saga. Cette danse sollicite énormément le bassin, les bras et les jambes et le déhanché est très saccadé, contrairement au N’dombolo. Afin de créer des illusions visuelles, les danseurs s’appuient plus sur un rythme très rapide avec leurs bras plutôt qu’une technique pointue sur les pas réalisés. Les pas de base sont souvent inspirés de l’actualité ou d’attitudes, les danseurs miment certaines choses tout en se déhanchant.

 

TEMATE

Danse de réjouissance, le Temate (qui signifie “plus beau” en Wobe) raconte l’histoire du riz de sa semence à sa récolte. La tradition veut que cette danse soit pratiquée par les jeunes filles qui mime les étapes de la culture du riz : débroussailler, semer, récolter, vanner.

 

BOLOYE

Cette danse de réjouissance est exécutée à la fin d’un rite initiatique. On l’appelle également danse des hommes panthères en raison du costume des danseurs qui rappelle le pelage des félins.

 

N’GORON

Danse sacrée, le N’goron est pratiqué dans un bois sacré durant 7 ans, où les jeunes gens sont initiés par le cercle des anciens Poro. À la fin de cette période, cette transmission continue : les jeunes l’apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l’utilisent comme une danse d’accueil ou de réjouissance.

DANSES DE GUINÉE

> DANSER POUR CÉLÉBRER

 

DOUNDOUMBA

Cette danse, pratiquée par des hommes forts exprime le courage et la virilité. Rythmée par un tambour au son grave, elle se célèbre dans de nombreuses occasions et notamment lors de tournois saisonniers où les champions de chaque village se rencontrent pour prouver leur force.

 

PASSAGE À L’ÂGE ADULTE

La Mandiani pour les femmes et le Soli pour les hommes sont des danses célébrées lors du rite de passage de jeunes filles/garçons à jeunes femmes/hommes.

 

KAKILEMBE

Cette danse rituelle est pratiquée autour d’un masque et a pour but de protéger la communauté durant 7 ans. Pendant les 7 jours de cette cérémonie d’invocation, le rythme ne cesse pas et le village donne corps et âme pour faire fuir les malheurs (sécheresse, famine, maladie..).

 

« LES DANSES AFRICAINES DÉCOULENT SOUVENT DE TRADITIONS ET SONT ANCRÉES DANS LA VIE QUOTIDIENNE »

DANSES AFRICAINES > UNE DIVERSITÉ IMPORTANTE SELON LES RÉGIONS ET LES ETHNIES AFROJAZZ L’afrojazz est la rencontre de deux univers de la danse : le modern-jazz et les danses africaines. Cette danse mêle à la fois les bases du modern : pliés, dégagés, rond de jambes... aux danses traditionnelles africaines (pas glissés, déhanchés, frappes, dos en avant...). Une fusion à la fois technique et musicale. KUDURO Très populaire et inventé en Angola, le Kuduro est une danse pratiquée en groupe composée de pas simples et répétitifs ou bien de pas plus acrobatiques. Le mouvement des hanches reste cependant très important. Comme le coupé décalé, cette danse peut se réaliser en ligne comme le Madison. Musicalement, c’est un mix entre percussions africaines et rythmes house et techno. SOGODOUNOU Cette danse traditionnelle des pagnes est souvent effectuée lors des mariages. Le Sogodounou est une démonstration de séduction pour les femmes qui souhaitent plaire. " EN AFRIQUE, C’EST LA DANSE QUI EST AU COMMENCEMENT DE TOUTES CHOSES. SI LE VERBE L’A SUIVIE, CE N’EST PAS LE VERBE PARLER, MAIS LE VERBE CHANTER, RYTHMER. DANSER, CHANTER, PORTER DES MASQUES, CONSTITUE L’ART TOTAL.. " LÉOPOLD SEDAR SENGHOR

DANSES DU SÉNÉGAL

> RYTHMES ET MOUVEMENTS SOUVENT RÉALISÉS EN SOLO

 

SABAR

Sabar désigne à la fois une danse, un instrument et une fête organisée à l’occasion d’un mariage ou d’un baptême. Présent particulièrement chez les Wolofs, les Lébous ou encore les Sérères, le Sabar n’est dansé quasiment que par les femmes et s’exécute en solo. Les femmes passent à tour de rôle au milieu d’une aire de danse et concentrent différents pas sur place ainsi que des sauts avec jambes fléchies ou une tendue. C’est l’une des danses africaines les plus rapides car elle doit s’accorder parfaitement sur les rythmes à 5 temps joués par les musiciens. Cependant certaines ethnies ont gardé des sabars traditionnels, comme le Ndeup chez les Lébous qui est une danse d’envoûtement où l’on retrouve un caractère sacré. Pour les hommes, il existe 2 types de Sabar : le Kaolack et le Tieboudjen.

 

MANOTCHE

Pratiquée par des hommes forts, le Manotche se danse lors des fêtes célébrées pour la circoncision. Les circoncis dansent pour prouver leur courage et leur fierté d’être passés à l’état d’homme.

 

« IMPROVISER, C’EST DONNER PLUS D’HUMANITÉ, C’EST PARTICIPER À LA CRÉATION DU MONDE, C’EST PARTAGER SON HISTOIRE ET L’ENRICHIR SANS CESSE »

DANSES DU CONGO

> ENTRE TRADITIONS ET MOEURS DES ETHNIES

 

N’DOMBOLO

Dansé sur la musique du même nom, le N’dombolo est une variante de la rumba congolaise. Cette danse est basée sur un mouvement de balance du corps d’avant en arrière, auquel s’ajoute un déhanchement précis du bassin ainsi que des figures plus ou moins complexes accordées avec les bras et les jambes. De nombreux blocages ou isolations sont également réalisés avec le bassin ou le haut du corps. Pour les hommes les pas sont plus saccadés et rapides, alors que pour les femmes les ondulations du bassin restent plus douces et sensuelles.

 

MOUDZIRI

Cette danse rituelle n’est exécutée que par les initiés. Après qu’un féticheur ait soigné chez lui une personne atteinte d’une grave maladie, on organise à sa guérison une fête avec des danses, chants ou incantations pour célébrer le retour du guéri dans sa famille. Les non-initiés, quant à eux, procèdent aux chants.

 

GANZA

Danse de célébration, le Ganza s’exécute lors des circoncisions. Une fête est organisée avec des chants et des danses pour féliciter le courage du circoncis. Tout le monde peut y participer. Un cercle s’organise et l’on réalise les pas de base tandis qu’au milieu une personne peut faire un solo.

 

INTORE

L’Intore est une danse de fierté qui célèbre les exploits des guerriers. Traditionnellement, les danseurs miment les combats remportés vêtus de peaux de léopards.

 

KWASSA KWASSA

Très populaire dans les années 80, le Kwassa Kwassa se danse avec les mains et les hanches qui bougent simultanément d’avant en arrière.

INSTRUMENTS & MUSIQUE

> UN HÉRITAGE MUSICAL TRÈS IMPORTANT

 

Support inconditionnel des danses africaines, la musique fait partie intégrante de la vie quotidienne et du patrimoine culturel et artistique africain. De la même manière que les danses, les musiques ont une

signification bien particulière et sont jouées à des moments bien précis lors de différents événements ou sentiments ressentis par les Africains. Cet héritage musical est très souvent accompagné de chants traditionnels porteurs de messages.

 

LE DJEMBÉ OU TAMBOUR

Cet instrument populaire est sans aucun doute le plus connu de tous.

Le djembé est composé d’une pièce de bois en forme de calice recouverte d’une peau de chèvre ou d’antilope et d’un système de tension. De différentes tailles, il peut être placé sous les aisselles ou entre les jambes et est joué par des frappes des doigts ou de la main

(son claqué, tonique ou basse). Il rythme les mouvements et pas

des danseurs et sa cadence rappelle les battements de cœur.

 

LE BALAFON

Originaire d’Afrique occidentale, le balafon est un instrument de musique comparable au xylophone. Composé de lames de bois étendue sur une structure en bois nouée par des lanières de cuir, il peut produire une trentaine de notes différentes allant de la plus aiguë (pour les lames courtes) à la plus grave (pour les lames longues). Cet instrument se joue avec des baguettes en bois et dont le son est amplifié par les calebasses disposées en dessous des lames qui servent de caisse de résonance.

 

LE CONGA

Le conga est un instrument à percussions semblable au djembé. Ce haut tambour assemblé de lattes de bois est recouvert d’une épaisse peau fixée sur le dessus. Il en existe 3 différentes sortes : le Quinto (ou Primero) pour les sons plus aigus, la conga (ou Segundo) pour des notes médiums et la Tumba (ou Salidor) pour des notes plus graves. Certains musiciens en utilisent plusieurs simultanément afin d’avoir une large palette de notes.

 

LA KORA

Instrument de musique à cordes, la kora vient d’Afrique de l’Ouest. Semblable à un luth et avec des sonorités proche de la harpe, elle est composée d’un grosse demi calebasse percée par 2 trous et recouverte d’une peau de vache. Le manche et la calebasse sont reliés par les cordes qui assurent les principales vibrations de la kora. Celles-ci étaient autrefois fabriquées par des boyaux ou des fils de pêche. La plus grosse des cordes est appelée bajourou : signifiant la mère-corde.

- EXPOSITION -

> Les danses africaines

L'association Kéane, Dansons à l'africaine a réalisé en mai 2017 une exposition sur les danses africaines au Centre de la Danse Pierre Doussaint des Mureaux, en parallèle du MasterClass N'dombolo qui a eu à la fin de l'exposition. Découvrez ou redécouvrez cette exposition ici !

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Direction artistique : Louise-Marie Dionnet